Dans bon nombre de recrutements de cadres d’entreprise, l’intelligence émotionnelle met désormais le Q.I.* K.O. ! En d’autres termes : les évaluations des profils des candidats analysent les qualités personnelles telles que l’empathie, l’adaptabilité, l’initiative, considérant (presque !) les compétences intellectuelles et techniques comme un prérequis. Ce nouvel étalon valorise les qualités personnelles, le rapport à soi-même et aux autres. La posture n’est pas une nouvelle toquade de DRH mais un critère supplémentaire pour distinguer des personnalités qui réussissent et savent faire réussir une équipe.
Intelligence émotionnelle : qu’est-ce que c’est ?
Le concept a été développé aux Etats-Unis au début des années 1990 par deux chercheurs, Peter Salovey et John Mayer. En 2003, « L’intelligence émotionnelle* », le best-seller mondial du journaliste et psychologue américain Daniel Goleman, a popularisé cette nouvelle approche dans le monde du travail puis, quelques années plus tard, dans les relations affectives et amicales.
Ce savoir-être se traduit par la capacité reconnaître, analyser et orienter ses émotions et ses impulsions pour ne pas être submergées par elles. Au quotidien, l’intelligence émotionnelle procure une énergie positive pour résoudre des problèmes plutôt que de s’en plaindre. Agir au lieu de subir, en somme.
Un talent acquis et non inné
Bonne nouvelle, l’intelligence émotionnelle s’acquiert, se développe et se perfectionne à tout âge. Des livres de développement personnel ou un accompagnement thérapeutique apprennent à mettre des mots sur ses émotions pour mettre à distance les « soubresauts de l’esprit » qui impactent le corps et l’âme. En passant du ressenti à la rationalisation intellectuelle, la personne équilibre et harmonise son relationnel. Elle adapte son comportement à toutes les situations.
Un test réalisé sur plus d’un million de personnes par le Dr Travis Bradberry, co-auteur de « Intelligence émotionnelle 2.0 », liste dix-huit signes caractéristiques à cultiver :
- Un vocabulaire émotionnel diversifié
- Etre curieux vis-à-vis des autres
- Etre flexible et ouvert au changement
- Connaître ses points forts et ses faiblesses
- Savoir juger le caractère des autres
- Ne pas « prendre la mouche »
- Ne pas ressasser ses erreurs
- Dire “non” (à soi-même et aux autres)
- Donner sans attendre en retour
- Ne pas être rancunier
- Neutraliser les personnes toxiques
- Accepter d’être imparfait
- Cultiver la gratitude au quotidien
- Se déconnecter (du portable, du travail, …)
- Limiter sa consommation de caféine
- Faire du sommeil (qualité, quantité) une priorité
- Séparer les pensées négatives des faits objectifs
- Ne laisser personne gâcher son bonheur
A vous de jouer !
*quotient intellectuel
Patricia Coignard
A Lire
L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman L’intégrale, Editions J’ai Lu, 2014
Intelligence émotionnelle 2.0, de Travis Bradberry et Jean Greaves, Editions Perseus, 2009 (en anglais)