Les gestes lents et précis du fasciathérapeute analysent les mouvements imperceptibles du corps. A tel endroit, un massage, une très légère traction ou un étirement. Puis c’est l’immobilisation des mains expertes sur des points d’appui. Une première séance de fasciathérapie déroute parfois. Pourtant, on en ressort détendu, apaisé et étonnement au diapason. Explications.
Les fascias relient toutes les parties du corps
Cette technique manuelle, élaborée au début des années 80 (méthodes Christian Carini ou Danis Bois), est pratiquée par des professionnels de formation masseur kinésithérapeute. Elle agit exclusivement sur les fascias, ces fines membranes qui enrobent et relient entre elles toutes les parties du corps (muscles, artères, organes, glandes, nerfs, viscères, …), de la tête aux pieds. Telle une toile d’araignée bien ajustée, ce tissu conjonctif très innervé forme un réseau élastique destiné maintenir ces éléments corporels et amortir les chocs. Il sert aussi de voie de circulation au liquide lymphatique. C’est pourquoi on appelle souvent les fascias le deuxième squelette ou la structure subtile.
La fasciathérapie pour qui ?
Les fascias s’ajustent en permanence en fonction de notre activité physique et psychique. Lors d’un stress important, d’un choc brutal, d’agressions physiques quotidiennes (par exemple chez les sportifs), d’un traumatisme psychologique, ils se raidissent, perdent leur souplesse, leur adhérence et réduisent leur mobilité. A moyen et long terme, leur moindre capacité d’absorption des événements externes et internes entraine fatigue, dysfonctionnement circulatoire, digestif, articulaire et une perte de fluidité des mouvements.
Les praticiens recommandent la fasciathérapie :
– en traumatologie et rhumatologie (tendinite, entorse, fracture, mal de dos, sciatique, torticolis) ;
– pour les troubles digestifs et fonctionnels (migraine, maux de ventre, constipation, acouphènes) ;
– au cours de la grossesse ou après l’accouchement (mal de dos ou problèmes circulatoires) ;
– pour soulager les personnes post acte chirurgical ou lors d’une chimiothérapie.
Seule contre-indication : des problèmes circulatoires graves (phlébite avec suspicion de caillot)
Des bénéfices immédiats et durables
Au cours d’une séance (un heure environ), le fasciathérapeute aborde le corps dans sa globalité. Il se met à l’écoute du mouvement subtile des fascias. Il les stimule pour les décrisper afin qu’ils retrouvent leur place, leur élasticité et laissent de nouveau circuler l’énergie. La personne retrouve un équilibre, un état d’apaisement. Et, au fil des séances, renoue avec les perceptions de son propre corps. D’où cette sensation diffuse de bien-être et de meilleure résistance au stress. Chez certains, le résultat en rhumatologie est même – dit-on – spectaculaire. D’autres témoignages parlent « d’action sur le corps qui libère quelque chose dans la tête ».
Officiellement reconnue comme une spécialisation de la kinésithérapie, la fasciathérapie est prise en charge par la Sécurité sociale sur prescription médicale.
Patricia Coignard
A Lire
La fasciathérapie : une nouvelle méthode pour le bien-être, d’Isabelle Eschalier, éditions Guy Trédaniel (2005)
Contact
Association nationale des kinésithérapeutes-fasciathérapeutes
http://ankf.fr
Une réponse
Y a t-il un référent “fasciathérapie” dans le puy de dome ?