Avec l’été en ligne de mire, on prête une attention plus particulière à sa silhouette. Besoin de perdre quelques kilos ? Augmentez votre ration quotidienne de lipides en diminuant de façon drastique celles de glucides et de féculents. Un postulat paradoxal ?
Dans son livre « Mincir en mangeant du gras »*, la nutritionniste et coach sportive britannique Zanna Morris a adapté le principe fondateur du régime cétogène, élaboré et testé avec succès depuis plus de quatre vingt dix ans pour certaines épilepsies de l’enfant. Remis au goût du jour pour le grand public, cette approche nutritionnelle à contre courant a fait scientifiquement ses preuves dans la perte raisonnée de poids. Elle attise aussi l’intérêt des médecins et des chercheurs pour son potentiel thérapeutique dans le traitement du cancer, des maladies d’Alzheimer et de Parkinson, de lésions cérébrales lors des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Pourquoi réhabiliter le gras dans vos menus ?
D’abord parce que le bon gras dit mono insaturé (oméga 9) et les acides gras essentiels (polyinsaturés), oméga 3 et 6, ne sont pas produits par le corps. Ils protègent le cœur, préviennent le diabète et contribuent à fabrication de nombreuses hormones. Autre bénéfice moins connu, ces régulateurs de vie cellulaire fournissent de l’énergie et assurent la satiété.
C’est sur ce mécanisme que repose les principes d’une alimentation plus riche en graisses pour affiner ses formes. Le taux d’insuline (hormone sécrétée par le pancréas pour réguler le taux de sucre dans le sang) diminuant, le corps va puiser son carburant non plus dans les glucides (en moyenne 50 % de l’apport calorique quotidien dans l’alimentation d’aujourd’hui !) mais dans les réserves de graisses, les cétones.
Quels lipides privilégier ?
Ce « régime « plus de graisse moins de sucre » intègre aussi une série d’aliments essentiels pour la santé. Par exemple l’avocat, les oléagineux (amande, noix, noisettes, …), les huiles d’olive, de colza, de lin, de chanvre, les graines de chia, les poissons, le bœuf et l’agneau bio, les œufs bio, les yaourts, le chocolat noir à plus de 70 %. Que l’on complète avec des fibres (légumes verts, salades) et des protéines. Limitez au maximum les pâtes, le riz, les pommes de terre, les fruits trop sucrés (figues, bananes, dattes, raisons, …). Préférez leur des fruits rouges, en se limitant à 1 ou 2 portions par jour. Et bien sûr, tous les aliments industriels sont bannis ! Cet équilibre alimentaire dit « éto-adapté » se rapproche de celui de l’île d’Okinawa, de Crète et des Inuits dont la pertinence n’est plus à démontrer.
Patricia Coignard
A lire
Mincir en mangeant gras, de Zana Morris et Helen Foster – Editions Michel Lafon, mars 2015