Qu’est-ce que c’est la luminothérapie ?
La luminothérapie, cette forme de photothérapie consiste à s’exposer face à une lampe reproduisant la lumière naturelle du soleil. L’intensité de l’appareil doit être comprise entre 2500 et 10 000 lux (unité d’éclairement). Il n’existe pas d’effets secondaires ou d’accoutumance à ce traitement.
Pourquoi s’exposer ?
De septembre à mars, dans l’hémisphère nord, les jours raccourcissent et la luminosité diminue. Chez certaines personnes, de façon inexpliquée, ce manque quotidien de lumière diminuerait la production de sérotonine, le neurotransmetteur (=messager chimique) qui régule l’humeur et empêcherait la diminution de la mélatonine, une hormone naturellement sécrétée la nuit. Ce décalage des rythmes biologiques entraîne perte d’énergie et état dépressif aussi appelée « dépression saisonnière » ou « troubles effectifs saisonniers » (TAS) qui perturbent la vie quotidienne.
Pour qui ?
Tous les « lumino-sensibles » qui ont le moral en berne dès l’automne, le tonus en chute libre, des difficultés à s’endormir et à se réveiller. Avant d’envisager la luminothérapie, il convient de consulter son médecin généraliste ou son thérapeute. Ce traitement est contre-indiqué en cas de problèmes oculaires (rétinite pigmentaire, cataracte, dégénérescence maculaire, glaucome, …), de pathologies affectant la rétine (herpès, diabète, …) et chez les personnes sous traitement photo sensibilisant. A savoir : certaines maladies psychiques (schizophrénie, paranoïa, par exemple) ne sont pas compatibles avec des séances de luminothérapie.
Quand et comment ?
Les séances se pratiquent six jours sur sept de préférence le matin, à la même heure, d’octobre à mars, pendant 30 minutes avec une lampe de 10 000 lux à 30 cm du visage (ou 2 heures avec une lampe de 2500 lux). Important : il faut conserver les yeux ouverts afin de faciliter l’absorption de la lumière par la rétine. Il est vivement conseillé d’augmenter son activité physique et ses sorties à la lumière du jour.
Où ?
La luminothérapie est pratiquée dans des centres médicaux et des hôpitaux. Depuis une quinzaine d’année, il est possible de faire ses séances chez soi ou au bureau car il n’est pas nécessaire d’être inactif devant la lampe. Des appareils de différentes taille et puissance recréent les conditions idéales du traitement.
Quel appareil choisir ?
Une lampe de luminothérapie est considérée comme un dispositif médical. Elle doit être dotée du marquage CE matériel médical (93/42/CEE), la norme la plus stricte du marché. Vous êtes ainsi certain qu’aucun rayon ultraviolet nocif pour la peau n’est émis. Utile : plus le nombre de lux est important, mois l’exposition quotidienne sera longue. Un appareil coûte entre 150 et 500 € environ selon la marque, le design et la taille.
Un simulateur d’aube, est-ce de la luminothérapie ?
Le principe de fonctionnement diffère. Le simulateur d’aube agit sur la variation de lumière (et non la quantité comme pour la luminothérapie) pour indiquer au corps les cycles jour/nuit. A la clé : un réveil en douceur, sans stress et un meilleur endormissement. Un simulateur d’aube complète l’efficacité de la luminothérapie.
Plus d’informations sur le site français de luminothérapie
Patricia Coignard
Une réponse
Bonjour,
Merci pour votre article. La luminothérapie continue de trouver des champs d’application dans de nombreux domaines du soin. Personnellement, en tant qu’ostéopathe, j’utilise les LEDs dans ma pratique au quotidien. Les LEDs ont un pouvoir de cicatrisation et régénération qui va naturellement dans le sens du travail de l’ostéopathe.
Clément