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Respiration abdominale : épicentre de la santé

Respiration abdominale : épicentre de la santé

Le ventre est notre deuxième cerveau. La formule, titre éponyme du best-seller de l’Américain Michael Gershon, neurogastroentérologue et professeur d’anatomie et de biologie cellulaire publié en 1999, a fait le tour du monde. Son postulat : d’un point du vu neurochimique et structurel, la zone de l’abdomen est directement connectée au cerveau «du haut » qu’il complète. Le cerveau encéphale et celui du ventre doivent coopérer sous peine de chaos inéluctable dans l’organisme.

Une respiration rarement de qualité

Faites vous-même le test pour vous en convaincre : une émotion, une angoisse, un stress, de la timidité, les vicissitudes du quotidien et la respiration se fait brève, saccadée, haletante. En un mot : thoracique. Une majorité d’adolescents et d’adultes ne respireraient au quotidien qu’à seulement 30 % à 50 % de leur capacité respiratoire. A moyens termes, l’utilisation superficielle et inégale des poumons entraine des troubles neurovégétatifs (constipation, colite, …) qui s’associent souvent à des problèmes de fatigue, d’insomnie, de prise de poids, … Privé de l’harmonie entre ses deux cerveaux, l’organisme élimine moins bien les toxines, alimente insuffisamment les cellules en oxygène et accumule les tensions. C’est la santé dans sa globalité qui est menacée.

Libérer le diaphragme

Ce muscle très puissant entre le thorax et l’abdomen, situé sous les organes digestifs et le cœur, se comporte comme le véritable chef d’orchestre d’une juste respiration. Détendu et mobile, il garantit la ventilation et l’oxygénation du corps ainsi qu’un un doux massage des viscères. Jusqu’à l’âge d’environ deux ans (avant la prise de conscience du « moi »), un petit enfant remplit en même temps et ses poumons et son ventre d’air. Il les vide ensuite instinctivement de la même manière. Se va-et-vient ample, spontané et naturel s’appelle la respiration abdominale. Dans la tradition orientale, on considère que cette énergie vitale qui circule (le Qi en Chine, Chi au Japon, Prana en Inde) diffuse ses bienfaits tant sur le plan physique, qu’émotionnel et psychique. La méditation, le yoga et la sophrologie reposent sur cette respiration « sacrée », complète et profonde.

Du principe à la pratique

Si la respiration abdominale se réalise dans toutes les positions, mieux vaut démarrer une séance en position allongée sur le dos. Fermez les yeux, une main ouverte sur le ventre, et tournez votre regard vers l’intérieur. Bouche fermée, on inspire par le nez en gonflant le ventre sur 4 temps. La cage thoracique s’ouvre. Gardez l’air quelques secondes puis expirez par la bouche sur 8 temps en rentrant l’abdomen le plus profondément possible, mais sans forcer. L’air part tout seul, comme un ballon de baudruche qui se dégonfle. Vous êtes un peu étourdi : c’est normal et le signe que vous êtes relaxé. Répétez l’exercice plusieurs fois par jour. Et dès l’apparition de la moindre contrariété.

Des effets bénéfiques immédiats et rapides

Après quelques jours, votre assiduité est récompensée. Le foie, les intestins, la rate, le pancréas, le tube digestif fonctionnement mieux. Le plexus solaire se débloque. Une sensation de calme, de légèreté et de recentrage prend le pas sur le stress. Régulièrement rechargé en énergie, le corps est plus tonique, la posture s’améliore. A moyens termes, la sangle abdominale se renforce.

Patricia Coignard

A lire
La bonne pratique de la respiration (livre + CD) de Jean-Louis Abrassart (édition La Maisnie-Tredaniel)

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