A l’approche de la nouvelle année, nous serions près de 93 %* à lister des résolutions à prendre à partir de chaque 1er janvier… et seulement 12 % à les tenir. Un taux d’échec récurrent qui ne semble pourtant pas entamer l’espoir des porteurs de projets personnels ! Cette pratique, qui remonterait aux Babyloniens, s’apparente à un rite de passage entre deux calendriers visant à faire de soi une nouvelle personne. Cet objectif aussi louable soit-il pourrait aussi être la cause de notre incapacité à transformer un vœu en réalité concrète. La preuve par quatre.
1 – On vise (souvent) l’impossible
Arrêter de fumer, faire du sport, perdre du poids, être sympa avec son collègue, être heureux, … Sur le papier, ces résolutions sont inspirantes. Dans la vraie vie, elles deviennent des contraintes supplémentaires à un quotidien déjà souvent sous tension. Résultat, quand février pointe son nez, on a déjà oublié nos engagements. Et on continue de composer avec des petits arrangements avec soi-même. Comme tous les ans !
2 – Tout ou rien
Plutôt que de sélectionner la véritable résolution qui nous tient à cœur, celle qui nous fera progresser en maturité et en sérénité, la liste des bonnes résolutions s’étoffe d’année en année. Or plus leur nombre est important, plus le sont aussi les chances d’échouer. Ce manque de réalisme nous incite par exemple à vouloir perdre du poids, mieux respecter ses rythmes de sommeil et arrêter de fumer en même temps. Une situation intenable à moyen terme et qui s’avère délétère pour le moral et l’estime de soi.
3 – Ma vie va être formidable !
A peu de chose près, si l’on est honnête avec soi, tel est notre état d’esprit au moment d’établir cette fameuse liste sur le papier ou mentalement. Que les bonnes résolutions se réalisent et c’est la vie toute entière qui sera positivement bouleversée. Pourtant, pas magie possible dans cette velléité à s’améliorer soi-même.
4 – L’improvisation comme moteur
Il ne suffit pas de dire ou d’écrire pour faire. S’engager envers soi même à modifier des comportements ou à en appréhender de nouveaux requière toujours de la structuration, de l’organisation et de la mesure de progrès. C’est à ce prix que se préserve la motivation. Or la plus tard du temps, on n’attend de nos bonnes résolutions qu’elles s’imposent d’elles-mêmes.
Que retenir pour 2017 (et les années suivantes) ?
Toute évolution demande du temps et de la patience. Déculpabilisez-vous de vos manquements et projetez-vous dans une seule et unique résolution. Programmez-vous des actions quotidiennes et accrochez-les dans tous vos lieux de vie. Félicitez-vous à chaque victoire et tenez le cap vers l’objectif à atteindre, si possible avant la fin de l’année.
*sondage France Soir de 2012
Patricia Coignard