Vous êtes déprimé, anxieux, dépressif. Vous rencontrez des problèmes relationnels dans votre couple, au bureau. Une fois la décision prise de solliciter l’aide d’un spécialiste, quel « psy » faut-il consulter ? C’est La grande question qui taraude bon nombre de candidats à l’introspection. Et décourage certains de franchir le pas. Dommage car les fonctions de ces professionnels sont bien distinctes et, dans certains cas, complémentaires. Éléments de réponses à prendre en compte pour s’orienter vers le professionnel adéquat.
Psychologue : pour les périodes de changements, les difficultés au quotidien
– Ce professionnel, diplômé de l’université, est spécialisé en psychologie clinique et/ou en psychopathologie.
– Sa formation est centrée sur la compréhension du comportement humain (développement de l’enfant, relations individuelles avec le système nerveux, etc.).
– Il est habilité à l’utilisation des tests d’intelligence et de personnalité.
– Le psychologue clinicien propose des entretiens en face à face dans le cadre de psychothérapie de soutien, cognitivo-comportementaliste, d’inspiration psychanalytique.
– Il organise le cas échéant des séances pour des couples ou en groupe.
A savoir : ne pas le confondre avec le psychologue scolaire qui possède le même titre mais pas la même formation (généralement un an).
Psychiatre : pour un encadrement médical dans le cas de divers troubles psychiatriques
– C’est un médecin qui s’est ensuite spécialisé dans les troubles psychiatriques.
– Il pose le diagnostic, met en place une médication soit à domicile soit dans le cadre d’une hospitalisation.
– Il oriente également le patient vers une prise en charge thérapeutique.
Psychanalyste : pour investiguer l’inconscient
– Le psychanalyste pratique la cure analytique (investigation volontaire de l’inconscient du patient).
– Il existe différentes écoles (avec ou peu d’échanges) et de cadre (divan, bureau, …).
– Devient psychanalyste celui qui est reconnu par ses pairs à l’issue d’une analyse personnelle d’une dizaine d’années, supervisée par d’anciens psychanalystes.
Psychothérapeute : pour prendre en charge les troubles avec une ou plusieurs méthodes déterminées
– Depuis mai 2010, la loi française réserve le titre de psychothérapeute aux médecins, psychologues (si validation de formations complémentaires) et psychanalystes (sous réserve d’un passage devant une commission).
– Le psychothérapeute dûment formé est spécialisé dans la prise en charge de troubles et de difficultés psychiques au travers de la thérapie comportementale, familiale, la psychanalyse, ….
– Certains de ces professionnels ont recours à d’autres « écoles de pensées » comme la bioénergie, la gestalt-thérapie, …
Psychopraticien(ne) ou praticien(ne) en relation d’aide : pour devenir le sujet de sa propre vie
– Ces deux termes désignent le nom de métier succédant à l’ancienne appellation «psychothérapeute ».
– Cette dénomination a été choisie par l’ensemble des syndicats et des fédérations représentants la psychothérapie (FF2P, AFFOP, SNPPsy, PSYG, Psy en Mouvement).
– Son approche thérapeutique émane du travail du psychologue américain Carl Rogers.
– Il utilise l’écoute active, menée via des entretiens non-directifs, qui s’inscrivent dans le cadre d’une relation basée sur la confiance.
– Les méthodes utilisées : thérapie comportementale et cognitive (TCC), analyse psycho-organique, Gestalt-thérapie, programmation neurolinguistique (PNL), hypnose ericksonienne, approches psychocorporelles, analyse transactionnelle…
– Ce professionnel a aussi recours à différents outils tels que la TRPE (Thérapie Relationnelle par la Présence Emphatique avec le client et avec son monde intérieur), la psychologie énergétique (EFT, TAT, REMAP), la pleine conscience, la thérapie émotionnelle.
– Il ne résout pas les problèmes ni ne donne de solutions : il accompagne la personne dans son cheminement vers un mieux-être. La résolution d’un problème devient un objectif à atteindre.
– On le consulte généralement pour des difficultés cognitives ou comportementales, relationnelles, lorsque l’on éprouve des blocages, des difficultés de communication.
– Pour devenir psychopraticien ou praticien en relation d’aide, il faut suivre une formation complète.
Patricia Coignard
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